FAIRE DU NORD BASSIN
UN TERRITOIRE À ÉNERGIE POSITIVE ET CIRCULAIRE !

La COBAN poursuit son ambition de croissance verte sur le territoire

Après l’inauguration de la centrale solaire d’Audenge en début d’année, la COBAN a signé, jeudi 11 mai 2023, un bail avec CVE en vue de la construction d’une unité de méthanisation sur la commune de Mios, qui sera située en proximité de la déchèterie.

La valorisation locale des déchets pour un avenir durable

L’unité de méthanisation Equibio Pays de Buch permettra de valoriser jusqu’à 19 000 tonnes par an de matières organiques provenant principalement de territoires voisins de l’unité :

• 45 % de ces intrants seront issus de déchets de la collectivité et des restes alimentaires (biodéchets),
• 35 % de coproduits agricoles (fumier équin, matières végétale…),
• 20 % de l’activité industrielle (rebuts et invendus de l’industrie agroalimentaire…),

produits principalement dans un rayon d’une heure de trajet en camion autour de l’unité.

L’unité produira une énergie verte, locale et stockable, le biométhane.
Il sera injecté dans le réseau de gaz naturel local exploité par GRDF et assurera la consommation en gaz de l’équivalent de 2 800 foyers, soit environ la moitié de la population de la ville de Mios où sera implantée l’unité.

Les engrais naturels, issus du processus de méthanisation seront valorisés pour les besoins des prairies et cultures locales de 10 agriculteurs partenaires en Gironde.

Cette unité de méthanisation annonce aussi l’émergence possible d’une filière locale de traitement des biodéchets des professionnels et des particuliers du territoire.

La méthanisation territoriale : un projet vertueux à plusieurs niveaux

La méthanisation est un procédé de traitement des biodéchets et des autres flux de biomasse (végétale, effluents d’élevage…) qui permet de transformer une partie de la matière organique en gaz renouvelable. Elle permet aussi de produire un engrais organo-minéral de qualité, le digestat.

La méthanisation permet de répondre à 3 enjeux sociétaux :

• traitement et valorisation locale de la matière organique : les matières premières des unités de méthanisation proviennent des matières organiques issues des activités agricoles, qu’elles soient animales ou végétales, des industries agro-alimentaires et des déchets ménagers. Pour mémoire, en France, les biodéchets représentent un tiers des déchets résiduels des ménages. Ces déchets sont polluants lorsqu’ils sont mis en décharge ou incinérés.
• production d’un gaz renouvelable, le biométhane, utilisé en substitution du gaz naturel (production thermique, mobilité verte)
• production d’engrais organo-minéral naturel, le digestat, utilisé en agriculture en substitution des engrais d’origine fossile, participant ainsi à l’amélioration de la résilience des exploitations agricoles : la méthanisation assure aussi le recyclage (retour à la terre) des matières nutritives extraites de terres agricoles et permet de se passer des engrais de synthèse dont on connaît les coûts environnementaux et économiques.
  Contrairement aux engrais minéraux d’origine fossile, le digestat permet de maintenir et favoriser une bonne structuration du sol en permettant l’apport de matière organique.

Un projet comme Equibio Pays de Buch apporte également
des retombées économiques pour le territoire :

– par exemple : 10 emplois directs et indirects créés, non délocalisables pour Equibio Pays de Buch ;
– en exploitation : + de 600 k€/an réinjectés dans l’économie locale (transport, maintenance) ;
– 13 M€ d’investissement dont 1/3 bénéficiant aux entreprises locales.

Chiffres clés :

• 19 000 tonnes de matières organiques valorisées chaque année
• 45 % de déchets issus des collectivités (biodéchets)
• 35 % co-produits agricoles (fumier équin, matières végétales…)
• 20 % déchets industriels (rebuts et invendus de l’industrie agroalimentaire…)
• 250 Nm³ : biométhane produit par heure
• 2 800 foyers : l’équivalent de la consommation en gaz produit par l’unité chaque année
• 95 bus urbains : l’équivalent de la consommation en bioGNV produit par l’unité chaque année
• 1 010 hectares : la surface de sols agricoles fertilisés chaque année par le digestat produit
• 50 km : rayon d’approvisionnement moyen des matières organiques valorisées sur le site
• 10 agriculteurs : nombre d’agriculteurs faisant parti du plan d’épandage
• 5 000 tonnes de digestat solide produit par l’unité chaque année
• 14 100 tonnes de digestat liquide produit par l’unité chaque année

Calendrier

• Le démarrage des travaux est prévu pour le mois de juillet 2023.
• La mise en service débutera en septembre 2024.

A noter que des recherches de financement sont en cours auprès de la région Nouvelle-Aquitaine et de l’ADEME.